L'incroyable histoire de l'université française qui vendait des faux diplômes.

L’affaire des faux diplômes de l’Université du Var

Un procès après plus de 6 ans

Cette histoire ne date pas d’hier mais elle arrive bientôt à son terme, c’est en mars 2009 que “le scandale” des faux diplômes a éclaté.

Des peines fermes et des mandats d’arrêts

L’ex-président de l’Université, M. Laroussi Oueslati fut mis en examen pour corruption passive, détournement et faux en février dernier et placé en détention préventive, il fut condamné a 10.000€ d’amende. Il fut également suspendu de ses fonctions, révoqué de la fonction publique par la section disciplinaire de l’université Paris-IV avec une interdiction à vie d’exercer toute fonction dans un établissement public ou privé.

Des condamnations de 6 à 18 mois fermes ont également été prononcées contre trois étudiants chinois. Deux autres sont retournés en Chine au moment où l’affaire éclata en 2009 et furent l’objet d’un mandat d’arrêt.

Monsieur Oueslati fut remis en liberté en mai 2011 (soit sept mois en détention provisoire), deux étudiants chinois de l’IAE ont également été écroués dans cette affaire.

Le procès s’est donc ouvert ce lundi et se terminera vendredi prochain. Cinq autres prévenus seront également jugés.

Une plainte d’un professeur de l’IAE (Institut d’Administration des Entreprises) de l’Université fut à l’origine de la découverte du pot aux roses, en effet, l’Université délivrait de faux diplômes à des étudiants chinois inscrits en master d’entreprenariat à l’IAE. Malgré le fait que ces derniers ne parlent pas le français, ce diplôme d’une grande université leur ouvraient en grand les portes d’un emploi important à leur retour en Chine.

stude

Pas pour tous les budgets

Un sésame peu accessible car il fallait débourser un minimum de 2700 euros pour se voir attribuer ce fameux diplôme. Ce scandale concernerait surtout la rentrée universitaire 2008-2009, où un nombre suspect d’inscriptions d’élèves venant d’Asie avait attiré l’attention. En effet plus de 600 étudiants chinois s’étaient inscrits cette année. Le trafic atteindrait des centaines de faux diplômes entre 2004 et 2009, comme le précise ce journaliste de France3.

Sur les six prévenus convoqués cette semaine devant le tribunal correctionnel de Marseille, seuls deux sont présents: M. Oueslati et une ancienne étudiante chinoise aujourd’hui chef de cabinet du Maire de la Garde dans le Var. Ils encourent une peine maximum de 10 ans de prison.

Le procès devraient se terminer vendredi… affaire à suivre!