Que risquons-nous réellement en exagérant son CV ?

A chaque offre d’emploi, ce sont les mêmes processus. Les candidats désireux d’obtenir le poste envoient leur cv ainsi qu’une lettre de motivation à l’entreprise qui a proposé un poste.

Elle doit réaliser des vérifications, poser les meilleures questions, déceler le vrai du faux dans les différents profils. Malgré tout, il arrive parfois que les personnes se fassent embaucher pour des postes pour lesquels elles n’ont pas toujours les compétences requises.

Qui n’a jamais été tenté d’amplifier ne serait-ce que très légèrement son CV ? Mais alors que risquent ces personnes ?`

EveryCheck expert en contrôle de CV, vous explique les conséquences de ces mensonges

L’élimination

Tout d’abord, mentir sur son CV est un critère rédhibitoire pour les recruteurs. Dans les faits, les recruteurs affirment avoir recalé un candidat sur 2 .

L’incompétence

Si un candidat parvient à tromper les recruteurs et à être embauché, le deuxième risque est de se retrouver dans une situation plus que délicate lorsqu’il s’agit d’accomplir les tâches professionnelles. Par exemple :un responsable financier qui ne comprend pas les concepts comptables ou budgétaires se heurtera rapidement à l’insatisfaction de son employeur. Il existe de nombreux exemples qui mettent les candidats dans une position inconfortable.

Le manquement déontologique

Le troisième risque est un manquement à la déontologie. Même si les contrats de travail ne contiennent pas nécessairement de clauses spécifiques sur l’honnêteté ou la sincérité, la loyauté et la bonne foi sont des principes fondamentaux du droit civil français. Le Code du travail précise que le contrat de travail doit être exécuté de bonne foi. Par conséquent, un menteur avéré s’expose à un licenciement pour faute grave, dont l’issue est incertaine.

Dans la pratique, il semble cependant qu’il y ait une certaine indulgence envers les candidats en ce qui concerne la bonne foi. Il s’agit d’un “péché” largement répandu, qui peut même être considéré comme une compétence recherchée. Selon diverses estimations, entre 70 % et 90 % des candidats considèrent comme normal d’arranger leur CV. Il ne s’agit pas tant de mentir que de mettre en avant certains éléments du CV pour montrer que l’on est la personne idéale pour un poste. On parlerait davantage de petits arrangements.

Fraudes manifestes et petits arrangements

Pour récapituler, les “tricheries” se divisent en deux catégories : celles qui sont des fraudes manifestes, éliminatoires et celles qui sont de petits arrangements avec moins de conséquences. Dans la première catégorie, nous trouvons les tromperies concernant les diplômes, titres, permis ou qualifications. Ces erreurs sont assez courantes (un candidat sur quatre). Les recruteurs les considèrent comme rédhibitoires et elles comportent des risques. Les grandes écoles disposent souvent d’annuaires d’anciens élèves, facilitant ainsi le démasquage des imposteurs.

L’usurpation de diplômes professionnels (comme infirmiers, médecins) ou l’usage illégitime d’un titre réglementé expose les contrevenants à des sanctions pénales. Il est important de noter les cas marginaux mais réels de faux permis de conduire poids lourds, par exemple. Dans une catégorie similaire, nous pouvons mentionner les mensonges concernant les compétences, tels que la maîtrise des langues, des logiciels ou d’un savoir-faire spécifique. Le risque ici est de ne pas pouvoir assumer les responsabilités liées à un poste donné.

En ce qui concerne les fraudes manifestes, elles englobent les mensonges sur la carrière ou les responsabilités exercées. Une fois de plus, le risque est que la supercherie soit découverte. Les exemples abondent : s’attribuer des compétences de manager ou de dirigeant sans les avoir réellement exercées, prétendre travailler pour une entreprise fictive, exagérer les succès et les objectifs atteints par d’autres.

Ainsi, la crédibilité du candidat est remise en question et la confiance peut rapidement être ébranlée. En somme, cela doit être abordé avec une extrême prudence. En ce qui concerne les petits arrangements, ils sont également courants. Par exemple, indiquer une adresse proche de l’employeur pour faciliter l’accessibilité. Le candidat peut aussi jouer avec la temporalité en omettant de préciser les mois d’arrivée et de départ lors de ses expériences professionnelles. Cela peut sembler insignifiant lorsque les périodes sont longues.

mensonge sur cv

En conclusion, le candidat s’expose principalement s’il s’attribue des compétences ou un diplôme (relevant d’une profession réglementée) qu’il ne possède pas. Néanmoins, il pourra toujours faire valoir que, s’il a triché, il appartenait à l’employeur, conformément à la loi du 3 décembre 1992, de vérifier les informations présentes sur les CV avant toute embauche !

Pour toute recherche de référence et vérifier les diplômes de vos candidats, n’hésitez pas à demander notre aide.