Mentir sur son CV : 4 grands risques

De nombreux candidats mentent sur leur CV afin de valoriser leur profil et maximiser leurs chances d’être recrutés. Diplômes falsifiés, expériences et compétences surévaluées, références inventées ou encore motivation forcée sont de multiples méthodes de certains postulants pour tromper les recruteurs.

Parce que “la concurrence est plus exacerbée” et qu’il « faut bien se vendre ».

1 Être condamné pour « faux et usage de faux »

Mentir sur son cv peut amener à des poursuites pénales. Elles sont plus courantes pour les professions libérales dites règlementées : Médecin, Avocat, Architecte ou encore Expert-comptable. En effet, vous pouvez être poursuivi en justice pour « délit de faux » ou « illégalité d’activité » lorsque l’on vous « attrape » à exercer ces métiers sans avoir le diplôme requis. Le faux et l’usage de faux sont punis de 3 ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. Le tribunal de grande instance de Versailles avait ainsi condamné le faux architecte en 2014 pour « escroquerie et usurpation de diplôme ». Il avait exercé pendant 30 ans sans disposer de diplôme d’architecte. Le procureur a réclamé un an ferme et deux avec sursis.

3 ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende

2 Être licencié pour faute grave ou lourde

Le candidat fraudeur risque beaucoup si il est démasqué après l’embauche. En effet il s’expose à un licenciement pour faute grave ou lourde ou une annulation de son contrat de travail. Cela supprime aussi toutes les obligations de l’employeur à son égard (pas d’indemnité de licenciement notamment ). Attention tout de même, un licenciement pour faute grave suite à un faux CV ne peut se produire que si le salarié ne possède pas les compétences effectives pour exercer les fonctions pour lesquelles il a été recruté. Par contre, si l’inaptitude de l’employé est prouvée, il encourra des poursuites pénales.

Mentir sur son CV, n’est un motif de licenciement que si le mensonge a été déterminant dans la décision de recruter un candidat maitre Dalila MAJID

3 Minimiser ses chances d’obtenir le poste

Mentir sur son cv comme mentionner un diplôme non obtenu ou une fausse expérience peut rapidement être démasqué. L’employeur a le droit et le devoir de vérifier.

  • Pour le diplôme, un appel votre organisme de formation peut suffire pour pour confirmer l’information.
  • Et pour une expérience, il lui suffira d’appeler vos anciens employeurs. cela vous vaudra une élimination instantanée de la course pour l’obtention du poste.

4 Entacher sa réputation

D’une part, vous risquez de perdre votre crédibilité et la confiance du recruteur, c’est là le danger réel de mentir sur son cv. D’autre part, vous aurez une image peu gratifiante auprès de l’entourage professionnel dans lequel vous évoluez, mais également dans celui où vous auriez pu vous épanouir. Nombreuses sont les raisons pour rester honnête sur son CV : Les entreprises et les cabinets de recrutements communiquent entre eux et ce genre de nouvelles se savent très vite. Par conséquent, les candidats frauduleux risquent de se faire  « Black lister » par les entreprises du secteur et compliquent leurs chances d’être embauchés un jour.

L’employeur dispose des outils légaux et techniques pour vérifier

Le recruteur a le droit et le devoir de demander au candidat tous les éléments nécessaires prouvant son aptitude au poste. Le Code du travail précise que « le candidat est tenu de répondre de bonne foi à ces demandes d’information » .