Dans une petite commune rurale près de Mortain (Manche), une affaire judiciaire a récemment éclaté, mettant en lumière les risques associés à l’embauche de professionnels de la santé sans une vérification minutieuse de leurs qualifications. Une femme, prétendant être médecin, a été condamnée en septembre 2023 à une peine de six mois de prison avec sursis par le tribunal de Coutances (Manche) pour avoir présenté de faux diplômes médicaux. Cela n’est pas sans rappeler le cas Samatha Avril qui s’était aussi faite passer pour une fausse médecin.
EveryCheck, spécialiste de la vérification de faux CV et diplôme vous détaille un peu plus cette scandaleuse affaire.
Tout commence par la quête d’un médecin :
Comme de nombreux maires ruraux à travers la France, le maire de Barenton a été confronté à un problème pressant : trouver un médecin pour sa commune. Rappelons que dans les zones rurales, un médecin généraliste dessert, en moyenne, une superficie de 30 km², tandis que les médecins des zones urbaines, cette superficie est réduite à 5 km².
En 2020, fraîchement élu, le maire de la commune a décidé de recourir à une annonce sur la plateforme de TF1 pour attirer des candidats. C’est alors qu’une femme d’environ cinquante ans s’est présentée, affirmant avoir étudié la psychologie à la faculté de Bordeaux et être également ostéopathe.
Les doutes émergent :
Une fois la candidature de la femme reçue, elle a pu rapidement prendre son poste. Cependant, les soupçons ont commencé à se manifester lorsque la femme a remis une facture de consultation à un patient, incluant un numéro de médecin qui s’est avéré être celui de son propre médecin traitant à La Rochelle. Alerté par cette incohérence, le maire a décidé de porter plainte.
Les explications de l’accusée :
Interrogée par les gendarmes, la femme a avancé une série d’explications. Elle a révélé avoir travaillé en tant qu’aide-soignante et femme de ménage par le passé et avoir été hospitalisée à plusieurs reprises pour des troubles de la dépression. Ses contacts avec le milieu médical l’auraient, selon elle, poussée à acquérir des compétences qu’elle souhaitait mettre au service des patients. Elle a prétendu avoir obtenu un diplôme en suivant une formation en ligne, qui aurait duré trois mois. Cependant, elle n’a pu fournir le nom du site web ni accéder à l’ordinateur qu’elle aurait utilisé pour cette formation.
La condamnation :
Le tribunal de Coutances a rendu son verdict en condamnant la femme à une peine de six mois de prison avec sursis. De plus, elle s’est vu infliger une interdiction définitive d’exercer toute activité paramédicale, marquant ainsi la fin de cette triste affaire d’imposture médicale.
En conclusion, cette affaire souligne l’importance cruciale de la vérification rigoureuse des qualifications des professionnels de la santé, en particulier dans les zones rurales où l’accès aux soins de santé peut être limité. Elle rappelle également la vigilance nécessaire pour éviter que de telles impostures ne mettent en danger la santé des patients et la réputation des professionnels de la santé.
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