Des nouveaux outils innovants à disposition des recruteurs

Depuis quelques années la France a une place importante dans la « HR Tech », en effet de nombreuses start-up RH (recrutement, sourcing, cabinet d’outplacement, …) se développent à grande vitesse. Ces entrepreneurs ont fait le choix de se lancer dans ce domaine et de nouveaux outils innovants voient le jour pour optimiser les processus de recrutement.

En témoigne l’apogée du Lab RH, cette association qui fédère les start-up RH et qui a pour mission de promouvoir et soutenir les entreprises du domaine. Elle compte en 2018 plus de 400 adhérents !

Nous allons mettre en lumière de nouveaux outils qui perfectionnent les processus de recrutement et allègent le quotidien des professionnels des ressources humaines.

L’intelligence artificielle, une révolution au service du recrutement.

L’intelligence artificielle ou IA est désormais utilisée dans le domaine des Ressources Humaines : création de questions pertinentes en fonction du profil du candidat pour les entretiens ou encore messagerie instantanée qui répond automatiquement aux questions les plus courantes. Des algorithmes peuvent analyser des centaines de CV afin d’identifier le candidat qui « matcherait » le mieux avec les caractéristiques du poste_._

Afin d’identifier les compétences des collaborateurs dans un objectif de mobilité interne, Clustree , créée en 2013 par Bénédicte de Raphélis Soissan, met à disposition des départements de ressources humaines un outil qui propose un matching entre talents et postes à pourvoir.

La recherche de nouveaux talents prend du temps et il est parfois difficile de trouver sa perle rare. Reminder se présente comme un allié des recruteurs en leur permettant d’identifier de nouveaux talents grâce à l’intelligence artificielle. Leur algorithme intègre les données mises à disposition par l’entreprise (CV reçus, historiques des anciens recrutements, intitulés des postes à pourvoir et des missions, …) puis compare ces données à des millions de CV et de parcours collectés préalablement sur internet. L’algorithme, sur le modèle du deep-learning, se base sur le comportement que l’entreprise a eu par le passé dans ses processus de recrutement (CV acceptés ou refusés par exemple) pour proposer les meilleurs profils aux recruteurs.

Le recrutement prédictif et matching affinitaire.

Le recrutement prédictif est une solution qui permet aux entreprises de choisir ses futurs collaborateurs en se basant sur des critères non-factuels comme par exemple l’affinité potentielle avec le futur manager, le potentiel épanouissement au travail ou encore la capacité à réussir dans les missions qui seront confiées.

Évaluer la personnalité, les motivations et les aptitudes intellectuelles des candidats, telle est la mission d’AssessFirst. Créée en 2002 par David Bernard, cette plateforme dresse les points forts et les points de vigilance pour chaque candidat.   Ce « profilage » prédictif se base sur les traits de personnalités.

David Bernard CEO de AssessFirst : « Quand j’ai créé Assessfirst, mon objectif était de faire en sorte que chacun ait la même opportunité que j’ai eu : Avoir un job où on a l’opportunité d’être soi-même.»

Sur le même principe, le matching affinitaire rajoute à cela une analyse de la personnalité et des comportements des individus. Ce matching a pour but de faire évoluer les embauches et faire correspondre au mieux collaborateurs et entreprises. Monkey Tie édite des logiciels de pré-qualification depuis 2013 pour identifier la personnalité des candidats dans le cadre d’un processus de recrutement. Jeremy Lamri CEO de Monkey Tie assume l’étiquette de « Meetic du recrutement » car en effet, cette approche est similaire à ce que proposent les sites de rencontres : Séduction et matching affinitaire.

L’Accompagnement dans la transformation digitale.

Comment vérifier l’orthographe ou les compétences en informatique d’un candidat ? Faut-il évaluer pour mieux recruter ?

Ces certifications ont pour but de connaître et reconnaître le niveau des candidats dans différents domaines. À l’image des tests d’anglais tels que le TOEIC ou le TOEFEL qui permettent de valoriser le niveau de langue, les certifications d’orthographe ou d’informatique se développent dans les écoles et les entreprises.

L’entreprise ISOGRAD propose des tests d’évaluation car certaines compétences sont très difficiles à vérifier avant une embauche. Ces tests évaluent le candidat et rendent compte de ses compétences techniques. Le TOSA est un test vérifiant les acquis en bureautique et autres compétences informatiques du candidat. Le TOSA est donc une certification qui rassure le recruteur sur son futur collaborateur.

D’autres entreprises se sont lancées dans la vérification de compétences. CodinGame, un site dédié à la programmation, qui propose des challenges, des serious games mais également des solutions clés en main pour aider les entreprises à évaluer des candidats à des postes de développeur informatique.

L’orthographe a beaucoup fait parler d’elle ces dernières années. Un test a été créé pour certifier un niveau de maitrise de la langue française. Le projet voltaire est un test regroupant grammaire, syntaxe, conjugaison et qui permet de révéler le niveau du candidat. Aujourd’hui, beaucoup d’entreprises déplorent des lacunes en orthographe de leurs salariés. Cette certification devient rassurante.

Le Background Check.

Le background check est très populaire dans les pays anglo-saxons pour vérifier diplômes et expériences et tend à se démocratiser mondialement.

L’entreprise Américaine Checkr a été fondée par deux ingénieurs français spécialisés dans le Background Check. Leur slogan « Hire Great People. Faster » a séduit de nombreuses entreprises américaines telles que UBER ou Adecco.

Ils viennent de lever 100 millions de dollars ! Cette levée de fonds montre l’intérêt croissant pour la pratique de vérifications d’antécédents qui se généralise dans les processus de recrutements.

Les entreprises françaises de la HR Tech ont de beaux jours devant elles….